Biographie Claude FELIX par Dominique RIZET
Claude FELIX, le Major, je me souviens que les Magistrats de la banlieue l’appelaient « Chef » sans se soucier de son grade. La porte de leurs cabinets d’instruction lui était toujours ouverte car il était pour eux un précieux collaborateur, appliqué, soucieux du travail bien fait et de la procédure respectée.
Claude entretenait avec eux des relations professionnelles très fortes. En plus d’avoir la technique, il avait aussi la méthode et une incroyable capacité à mettre dans sa poche le plus fermé des juges d’instructions.
Durant les dizaines d’années où il a exercé aussi bien en Brigade territoriale qu’en Brigade de Recherches puis à la  Section de Recherches de Paris plus tard, il a toujours travaillé avec la même pugnacité. C’est lui qui m’a donné goût aux enquêtes judiciaires. J’étais tout jeune journaliste. Il m’a aidé à écrire mon premier fait divers, une histoire de chiens abandonnés sur un terrain vague par un maître que le Major s’était mis en tête de retrouver et qu’il a retrouvé !
Cet homme de la campagne aurait pu se perdre en région parisienne, mais c’est justement sa bonhommie et son allure qui le faisaient se fondre dans la foule. Sans son uniforme il pouvait passer pour un artisan ou n’importe lequel des anonymes.
Son engagement l’a amené à travailler dans bon nombre d’enquêtes  difficiles et de se retrouver aux trousses de ceux qu’on appelait «  les beaux mecs », voyous du milieu Parisien et en particulier les hommes du fameux gang de la banlieue sud.
Dans mon métier de journaliste spécialisé dans les « affaires de Justice » nous avons fait un long chemin ensemble. Je connais toutes les histoires qu’il raconte. J’en ai vécu une bonne partie avec lui. Je l’ai accompagné souvent. Des histoires dures, des affaires drôles, décalées, incroyables…
Des moments particuliers dont il aime se souvenir et qu’il nous raconte toujours avec la même passion. Des moments qui lui ont valu de longues réflexions que l’on ne peut oublier
Je pense en particulier aux longues heures passées dans la salle des pas perdus aux Assises de Paris avec Patrice et Agnès Gaudin, les parents de Laurent et Stéphane, deux jeunes hémophiles contaminés dans l’affaire du sang contaminé et partis sans avoir vu passer enfin cette justice que beaucoup n’espéraient plus…
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Redacteur :
Dominique RIZET spécialiste police justice . BFM TV
Claude FELIX
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Mansour AWAD            
Expert de justice traducteur interprète agréé par la cour de Cassation en langue arabe.
Expert de justice traducteur Interprète assermenté près la Cour d'Appel de Paris en langue arabe, interprète assermenté en langue anglaise
Sworn translator- interpreter qualified in Arabic language by the Cassation court.
Sworn translator- interpreter certified by the court of appeals of Paris, in Arabic, sworn interpreter in English.
Drôle de destin, rencontre inattendue
En 1983 je venais d’être inscrit sur la liste des experts assermentés près la Cour d’appel de Paris, en tant que traducteur-interprète en arabe et en anglais, j’étais à cette époque secrétaire administratif à la préfecture de l’Essonne
Un jour je reçois un coup de fil d’un membre de la gendarmerie de Boulogne-Billancourt me demandant si je pouvais les aider dans une affaire judiciaire. Je lui réponds que oui et j’ajoute seulement que je ne peux pas me déplacer, celui qui m’appelle avec une voix calme très contrôlée me répond qu’il peut venir à la préfecture de l’Essonne, j’ai émis mon accord et quelques heures plus tard deux gendarmes arrivent, l’un d’eux était Claude Félix, portant avec eux un immense magnétophone, je les ai conduits au local syndical, ils mettent en marche l’appareil, j’écoute un enregistrement téléphonique qui n’était pas très clair et j’arrive à interpréter les propos quand même et leur explique que la personne qui parlait était un tunisien et qu’il parlait d’une matière blanche et de jouets, à mon grand étonnement avec le peu que j’ai dit cela a suffi à Claude Félix pour faire la liaison et comprendre ce que préparait ces trafiquants.
C’était ma première affaire d’écoute téléphonique sur les stupéfiants. Le temps passe, et l’occasion a fait que j’ai assisté d’autres gendarmes venant de province associés avec l’office central de la répression du trafic illicite des stupéfiants. Après une longue période d’écoutes téléphoniques fastidieuses le résultat c’est terminé par l’interpellation à Orly de l’auteur et de sa sœur porteur de deux kilos d’héroïne, cette affaire a fait énormément de bruit dans la presse de la province les gendarmes prétendant qu’ils avaient fait l’affaire seuls, ils ne parlaient ni de l’assistance des agents de l’office ni du travail de l’interprète qui travaillait jour et nuit faisant des déplacements tous les jours du Loiret où il habitait à Chelles (Seine et Marne)  où les trafiquants louaient un pavillon.
Quelques temps après les même gendarmes de province branche des écoutes téléphoniques nombreuses dans une brigade dont je n’avais jamais entendu parler de ma vie, la brigade territoriale de Villeneuve la Garenne
(6 gendarmes), à partir de ce moment-là je me suis déplacé tous les jours d’Evry où j’ai eu un bureau au tribunal de grande instance pendant plus de 6 ans, faisant énormément d’affaires judicaires de tous genres, particulièrement de stupéfiants, j’ai appris surtout à connaître et fréquenter le commandant de la brigade territoriale de Villeneuve La Garenne, à savoir, Claude Félix, qui m’a reconnu immédiatement depuis que je l’avais assisté à la préfecture de l’.
Petit à petit j’ai appris que Claude Félix avait des connaissances illimitées sur Paris et sa région, beaucoup d’enquêteurs, surtout des policiers, venaient lui demander conseil. Dans une très grosse affaire de trafic de stupéfiants à un échelon très élevé de la hiérarchie policière où les gendarmes ont été amenés à cacher deux prostituées dans la caserne de Versailles, lors d’interrogatoires très poussés avec les trafiquants qui étaient un mélange d’algériens et d’irakiens, j’observais Claude Félix, je me disais «c’est pas possible, il est en train de dormir!»réalité pas du tout car quand il levait la tête et posait des questions c’était en plein dans le mille, cela m’a beaucoup rassuré, l’enquête était vraiment rude, elle a nécessité à ce que le juge d’instruction versaillais m’invite à rester pendant les 4 jours de garde à vue sur place à la section de recherches de Versailles. Claude Félix a fait son travail d’enquêteur à la perfection et avec une intégrité absolue, sinon je l’aurais boycotté.
Dans ma belle action de travail d’expert assermenté de la Cour d’appel de Paris, ensuite agréé par la cour de Cassation, je peux dire que je suis fier d’avoir assisté le Major Félix, un honnête homme, fin enquêteur, j’ai eu aussi l’honneur de connaître sa défunte épouse Françoise et ses trois enfants. Je lui ai aussi ouvert la porte de ma famille et ils sont venus la voir dans le Loiret.
Une fois que le commandant de la brigade territoriale de Villeneuve La Garenne a eu une promotion comme adjudant-chef à la section de recherches de Paris, la brigade de Villeneuve la Garenne était finie, je n’en ai jamais plus entendu parler.
J’ai continué à voir Claude Félix, là où les affaires de stupéfiants continuaient à la section de recherches de Paris. Avec son esprit exceptionnel il avait apposé sur le mur de son bureau bien en évidence un cadre de Louis de Funès, à la place du président Mitterrand, ce qui m’a fait beaucoup rire et m’a donné encore un éclaircissement sur ce personnage hors du commun.
Rédacteur :
Mansour  AWAD  Expert Interprete-Traducteur auprés de la Cour de Cassassion de Paris
Oui, notre premier matériel d’écoute c’’était cela.
Plèqué directement dans les centraux, souvent nous les retrouvions débranchés
Site : http://claude.felix.livres.free.fr

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